Les centres commerciaux

Essai

La première fois quand j’ai pénétré dans ce centre commercial une profonde triste m‘a envahis. Il fait partie des plus grands de France. Ses allées sont grandes, ses plafonds hauts. Quelques plantes se hissent entre les couloirs. Les commerces sont regroupés en catégorie (restaurants, high-tech, vêtements, etc.) pour faciliter la visite.

Bref, un centre commercial accueillant en somme. Mais le bât blesse lorsqu’on regarde la faune et la flore qui y résident. La flore, nous l’avons présentée dans le paragraphe précédent. La faune est la partie la plus intéressante !

En effet, ma première rencontre fut un choc. J’ai pénétré dans cet écosystème un samedi après-midi, un moment de forte activité. Au lieu de faune, je devrais utiliser le terme espèce, car un seul type de mammifère pénètre dans ces lieux : l’Homme. Loin d’être endémique aux centres commerciaux, une partie de la population se donnent rendez-vous dans ce temple de la consommation. En soit, rien d’anormale me direz-vous ?

Mais si on y regarde de plus près, nous pouvons décomposer la population en six groupes :

  • Des jeunes des quartiers populaires
  • Des adolescents
  • Des femmes
  • Des hommes
  • Des personnes âgées
  • Des commerçants

Après un premier tri, si nous enlevons les commerçants qui travaillent et les personnes âgées qui représentent 5% du groupe, il reste quatre groupes.

A partir de maintenant les choses deviennent intéressantes.

Les hommes :

  • les jeunes là plupart sont avec leurs compagnes
  • les autres effectuent des achats seuls

Les adolescents :

  • Ils sont regroupés en petit groupe de deux ou trois
  • Ils font les boutiques ou flânent devant ces dernières

Les jeunes des quartiers populaires :
La question à se poser : « Que font-ils ? ». Il n’est pas question de les déloger mais de savoir ce qu’ils font. Eparpiller à travers le centre seul ou à plusieurs, ils semblent errer sans but précis. Par moment ils lancent un « Salut cousin ! » avant de retourner le nez plongé sur leur smartphone.

Au lieu d’aller à la bibliothèque ou se former, via internet, ces jeunes végètent en laissant filer leur journée. Elle est là la tristesse !

Les femmes :
En retirant celles en couples ou trop âgées il ne reste plus que des mères. Ces dernières vont faire leurs coursent accompagnés d’enfants.

Les enfants insouciants jouent en se faufiler entre les jambes des clients, encore insouciants du monde et de l’environnement qui les entoures. Quant aux mères entre les courses et leurs enfants, elles semblent débordées. Certaines ont trouvés la solution : amener leurs enfants « aux jeux ».

Après avoir fait les courses et fatigué leurs rejetons, elles rentrent.

A la fin de la journée, ces femmes auront passé une demi-journée à consommer leur vie sans réellement en profiter :

  • Faire une liste de courses
  • Prendre la voiture
  • Trouver une place
  • Faire attention que leurs enfants ne se fasse pas écraser sur le parking
  • Courir dans les allées pour trouver les bons produits
  • Gérer les caprices des enfants fasse aux multiples tentations
  • Faire une queue d’une demi-heure
  • Attendre, en consultant leurs smartphones, que leurs enfants se défoulent
  • Prendre la voiture
  • Arriver tard le soir

Tout ça s’en avoir une minute à elles !

Comme tout à l’heure leurs enfants pourraient se former, apprendre de nouvelles choses en restant à la maison. Là le temps des enfants est gaspillé.


En revenant un samedi matin à l’ouverture le public était toute autre :

  • Des commerçants
  • Des personnes actives

Cette citation est apparue :

« L’oiseau qui se lève tôt est le premier à attraper le ver. », proverbe autrichien, à méditer !

 

Crédit photo : Shravan Vijayabaskaran


Rémi

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